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#5 "100-bornarde ?" De 0 à 50 km

Comment lutter contre la déforestation en Afrique : des mesures politiques et sociales avec l'aide des habitants

Mercredi 28 mai 2025

 

C'est "le retour du stress de la ligne départ*" et les grandes questions du parcours. Par-dessus tout ça, il y a la visualisation de la ligne d'arrivée. Yeeeeessss !!!! Ce soir, cette nuit, demain... je ne me laisserai pas le choix. Je dois y arriver !!! 

* Je n 'ai pas porté un dossard depuis 2019... Marathon de Moscou, en septembre 2019. Un souvenir Wahou !!!!! Les marathons de 2020, à Liège et à Metz, je n'ai pu les courir, la faute à la crise sanitaire. Mais ce soir, c'est mon soir !!! Gooooo 


Cheking des sacs... Arrivée à Steenwerck

 

Le sac à vêtements, le sac à chaussures, le sac à bouffe, le sac à dos (camel-bag) et son eau, le sac à pansements + désinfectant +...+..., le sac à douche (ah ah, savon au Monoï, dédicace spéciale à Agathe et Robin), le sac à détendeur de muscles... Tout est prêt pour le départ !
Merci à Hèlène la Tortue, qui m'avait montré en décembre comment tout bien faire  !

Arrivée à Steenwerck à 17h30. Thomas me laisse à la porte de la salle de sport où je récupère mon dossard. Steenwerck, c'est un village. Ça bouchonne à fond. Thom revient difficilement. Il pose la voiture là où il peut et on prépare un unique sac, avec tous les contenus que j'ai décrit, tous mélangés, pour avoir tout sous la main dans la salle. 


Et là... une voiture quitte son stationnement, à 10 mètres de nous !!! Fou rire entre Thomas et moi... La voiture sera donc garée à 50 mètres du départ !!
Merci à ma bonne étoile !!! Tous mes gri-gris et autres rechanges seront à portée de main pour ces prochaines 24 heures. 

Starting-blocks...

 

... de fait, la ligne de départ est située entre la baraque à frites (Le Noooord !!!!!) et la magnifique église de Steenwerck. 

 

 

Alicia (naturopathe), Babeth (à vélo), Cédric (Côte d'Opale), Chérif (coach et coureur de vitesse), Delphine (runneuse, amie authentique), Florence (ma DA préférée, j'en reparlerai dans le dernier épisode), Francislene (All around the Planet), Grecia (ma franco-vénézuellienne préférée & runneuse), Guillaume (andrésien toujours là quand il faut), Hélène (dite la Tortue), Isabelle (mon âme soeur), Ivan Collins (All around the Planet, sylviculteur & cie), Julien (All around the Planet, conseils éclairés), Léa (ma grande préférée), Lise (business, bon sens, courage), Marianne (early runneuse, toujours là quand il faut), Dominique (entrepreneure bienveillante et inspirante), Hélène (runneuse + cavalière + pilier), Sophie (All around the Planet, ), Nicky (mon andrésienne préférée, runneuse), Nico (de l'est à l'ouest... posé et ancré), Robin (mon ptit préféré, artiste), Stéphane (co-fondateur All around the Planet), Valérie (runneuse, footeuse, bienveillante), Yves-Vincent (runneur, pilote, toujours là quand il faut)...

Merci à vous d'être tous là, virtuellement pour l'instant, sur cette ligne de départ dont j'ai rêvé pendant ces 6 derniers mois. 

J'espère ne pas vous avoir trop bourré le mou avec mes envies de 100 km. L'ultra-runner, à un moment, il est "mono-sujet de conversation". 

J'y suis et je compte bien en profiter ! Merci pour vos encouragements, merci pour votre soutien !

Merci à Thomas pour les avoir informés et avoir orchestré de main de maître les 24 h et les jours suivants !


19 h, c'est parti !

 

Super ambiance au départ. Super organisation. Les belles énergies circulent parfaitement !

Dossard bien attaché, c’est parti pour un prologue de 3,6 km sur lequel la course s’étire, des plus rapides aux moins rapides.

1 foulée = 1 graine d'arbre planté dans l'ultra-pépinière.


Le parcours est constitué de 2 grandes boucles d’environ 15,5 et 16 km. Ces 2 boucles sont à parcourir 3 fois, après le prologue de 3,6 km.

La petite troupe de 1 100 coureurs dispose de 24 h maximum pour parcourir ces 100 km.

Mon objectif est de réussir la distance.

Pour cette première expérience en ultra-distance, je vise un objectif de 18 à 20 h. Je ne compte pas m'arrêter pour dormir. 
Le départ est euphorique, je sais que ce sera dur, mais je ne sais pas "dur comment ?"... 

 

Premier ravitaillement en boissons après quelques km.

 

Je découvre un léger décalage du kilométrage entre ma montre et le parcours… On m’annonce 5 km et j’en ai 5,2 à la montre. Je me dis que ça va se tasser, au fil des tours !

 

 

 

À la fin des deux premières boucles, on sort à plus de 35 km parcourus. Il est plus de 22 heures et il fait nuit.

Il y a eu un magnifique coucher de soleil après un épisode de pluie. Les lampes ont été activées, car cette nuit est bien noire. On ne voit pas où l’on pose les pieds et nous parcourons des routes de campagne avec quelques nids de poule. La lampe nous sécurise, aussi, pour marcher et courir sur les bords de route.

Une ligne à suivre pour ne pas se perdre ( !!!) est tracée au sol. Il vaut mieux l’avoir dans le halo d’éclairage de la lampe !


Manger...

Sur les courses longues, l'appétit disparait. Il vaut mieux s'entrainer à manger un peu, souvent. Le contraire de la vie de bureau !!!

 

Nous découvrons les ravitaillements, réguliers et bienvenus. Les bénévoles sont aux petits soins avec nous. Je me découvre une passion pour les sandwiches « 2 biscuits Tuc® et petites tranches de fromages », ça fait rire Thomas, à qui j’envoie une photo… J’ai de l’eau dans mon sac et une boisson à électrolytes dans une grosse gourde souple. Je gère mon hydratation « à la demande »… Thomas et le groupe d'amis suivent ma progression au fil des heures (je suis équipée d'une puce qui bipe aux passages des ravitaillements ).

Toutes les heures, j'envoie à Thomas ce que j’ai mangé depuis l’heure précédente. Il consigne tout ça. 

À chaque fin de boucle, je le retrouve et c'est "check-up" pour voir comment ça va et ce dont j'ai besoin. Je suis tellement contente d'y être enfin ! 

Sur la 2ème boucle du 1er tour (vous suivez toujours ???) je discute avec d’autres coureurs qui sont parfaitement à mon rythme.
Ils veulent arriver au 50ème et aller dormir. Pas possible pour moi, j’ai trop peur de ne pas repartir !

Je passe le 31ème km à minuit. Tranquille.

 

 

Quelques km avant la fin de cette seconde boucle, Thomas et mon amie Marianne viennent à ma rencontre :-)
Il fait nuit noire. Nos lampes frontales et pectorales nous éblouissent. Je vais super bien et je suis très contente de les voir ! 
J'engloutis des barres protéinées.
Comme sur les stands de Formule 1 (!!), Thomas change l'eau dans la poche de mon sac. Aussi, il m'apporte un blouson chaud.  Et go go go !!! 


Avec Marianne, nous marchons et trottinons (un peu) au cœur de la nuit. 
Je dois régulièrement recharger la batterie de ma montre, car elle ne tient que quelques heures. Je la détache de mon poignet et je la branche sur une batterie que je transporte sur moi. C'est une manipulation machinale. 
Panique à bord ! Je me rends compte que j'ai toujours la batterie mais... plus la montre. Je repars en sens inverse, en courant ! On a vu ma montre. Quelqu'un l'a ramassée au milieu de la route. Ouffff !!! Je la récupère. Quelques centaines de mètres en plus dans cette "balade". Ah ah ah, tout va bien !

2ème tour !

 

Thomas va m’encourager toute la nuit. Il est rassuré, car j’ai plutôt bonne mine, même si je ne marche pas trop droit… On repart pour la 1ère boucle du 2ème tour, avec Marianne.

 

J’ai un rythme pas évident à suivre. Entre 6 et 7 km/h, c’est une marche rapide, à la limite de la course. Marianne m’accompagne, on discute de tout, tout au long de cette marche. On garde bien le rythme et… on passe le 50ème vers 3 heures du matin ! Je suis parfaitement dans le temps prévu.

Les pieds frottent un peu trop, je les graisse et je les hydrate quasiment à tous les ravitaillements… mais les premières ampoules, sérieuses, apparaissent. Marianne souffre aussi beaucoup des ampoules. Elle a plus de 20 km dans les baskets. Je vais aborder la seconde boucle du 2ème tour.

 

Thomas propose de m’accompagner. Allez Goooo !!!

Marianne retourne se reposer, c’est top qu’elle ait « sacrifié sa nuit », m’accompagnant plus de 3h30…


Je repars sur la seconde boucle de 16,6 km avec Thomas.

Bonnes discussions, et… lever de soleil !

Ne rien lâcher...

La suite du récit est à lire ICI !


Retrouvez les autres épisodes de ce récit : 
#1 - Premiers pas
#2 - L'équipe

#3 - Y croire
#4 - Jour d'avant
#5 - 0 à 50 
#6 - 50 à 10
#7 - Et maintenant...

 

Vécu, rédigé et publié par Laure Ansart
CEO de la société à mission All around the Planet
Merci à Marianne et Thomas pour les photos !!!

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Commentaires: 2
  • #1

    Dom (mardi, 01 juillet 2025 17:18)

    Quand on voit le panneau Le Doulieu, on pense de suite au lit qui nous attend... ! Mais il faudra passer 3 fois pour y accéder !
    Bravo pour cette résistance hors-normes à ce moment de l'action, de la mission ! Super Laure !

  • #2

    Laure (mardi, 01 juillet 2025 19:02)

    Ah ah, très juste, Dom !!!! Moi, le Doulieu, ça me rappelle cette bénévole, derrière la table couverte de choses à manger, qui n'ose pas demander, puis se lance... "Mais c'est pas vrai, vous ne faites pas 100 km ?" "Ah bah si, en fait, là je suis à plus de 90...."
    Elle n'en revenait pas.
    Les bénévoles étaient vraiment aux petits soins pour nous. Je crois même qu'ils avaient mal pour nous (ah ah ah !!!)